Anne-Marie Pralong-Valour
Anne-Marie Jorge Pralong-Valour partage sa vie entre l’Auvergne où elle est née, la Nouvelle-Calédonie où elle a posé ses valises un jour de septembre 1980 et l’Asie du Sud-Est où elle aime séjourner. Ses nombreux voyages et rencontres, sa curiosité vive pour le monde nourrissent depuis l’enfance sa poésie.
Elle aime écrire l’espace, les lieux, la nature, l’amour et le temps. Bien qu’elle ne conçoive qu’une poésie grave, une poésie qui ne peut résister aux émotions, aux sentiments, ses poèmes ne sont ni une catharsis de la douleur ni une thérapie, mais un regard bienveillant et aimant, souvent mélancolique et interrogateur, porté sur les êtres et les choses.
Elle aime à dire que son rêve de poétesse, de « guetteuse d’étincelles » est un rêve de communiante avec les éléments, un rêve de vie, un rêve de sens : écrire pour comprendre, pour transmettre le fruit de ses découvertes, pour mettre en lumière les multiples sens du réel et être ainsi au plus près de son idéal de Beauté et de Vérité.
Recueils :
Margeride, Z4 Éditions
Tant qu’il y aura une aube, Z4 Éditions
Aube Pacifique Écrire en Océanie, Éditions
Laisse mourir les immortelles, Éditions Accents poétiques
Baie Ue (Nouvelle-Calédonie)
L’infini minéral lissé par le vent
Dessine des vagues arides
Aux terres tourmentées
Aux sentes de la lune
Ravines rouges orangé
Des côtes désolées
Du grand Sud
Il conte l’inénarrable du temps
Les usures primitives
La houle de l’immense lagon
Qui brasse et embrasse encore
De ses eaux grises ou bleues
La lumière et le sable
Et fait pétiller
Dans les déchirures du paysage
Les grands orages
Les signes éphémères
S’envolent
Déjà
Le cri des pierres
Parle
Tout bas
Lestival de Langeac (Haute-Loire)
Drôle de hameau
Qui dort
Dans le berceau des collines
Tout de pierrailles grises
À sentiers de brebis
Festonnés de frênes
Montés en jets près des murs écrêtés
Au jour
Se mesurent
En échos
Cent cris d’oiseaux
Jaillis
De sous la feuille
Le ciel gris ou bleu
Hésite encore
Un chat tigré de roux
Sur les tuiles du vieux four
Surveille
L’abreuvoir de granit
Où
Un merle noir
Boit la fleur de l’eau