Claude Clauzon
Né en 1952 aux Martres de Veyre. je n’ai jamais aimé l’école, mon esprit voyageait tout le temps dans la campagne, du coup j’ai toujours été nul en orthographe (mauvais départ pour s’essayer à la poésie).
Par la suite je suis devenu médecin de famille et pendant plus de 40 ans j’ai fait de mon mieux pour soulager les peines et depuis 10 ans j’écris tant bien que mal des poèmes pour la plupart néoclassiques car j’aime la belle écriture qui a fait le renom de la tradition poétique française
Merde à la fin
Arrêtez un moment de vous faire la guerre !
Comment peut-on se battre au prétexte des dieux ?
Êtes-vous sûr, vraiment, qu’ils habitent les cieux ?
Battez-vous à mains nues ! Épargnez notre terre !
On vous force à lutter pour des mots, pour des pages,
Pour des écrits humains d’un temps maintenant vieux,
Rédigés pour combattre un talion pernicieux
Par des hommes très bons ; eux étaient de vrais sages !
Ne voyez-vous donc pas derrière Dieu ; les armes…
Le sang, la chair, la peur, tous ces enfants en larmes
Sont les victimes nues des banquiers, de leurs plans .
La géopolitique arrange les orgies.
On règle à coup de morts, surtout de pauvres gens.
A bas la guerre ! A bas les idéologies !
Regardons
Il tend ses bras tordus en guenille, rugueux.
Il mendie de ses mains un regard, un sourire,
Mais on ne le voit pas, c’est bien cela le pire ;
On intéresse qui , lorsqu’on a l’air d’un gueux ?
C’est vrai qu’il n’est pas beau mais durant son jeune âge
Tout le monde l’aimait ; il était grand et fort !
On venait l’admirer, on étreignait son corps,
On louait, dans l’hiver, son calme et son courage
Là, vous tournez les yeux, pourtant il gît par terre
Allongé dans la boue, miséreux cimetière…
Devant cette âme seule, au squelette retors,
Quand un enfant s’attriste, une larme à sa joue,
Son papa bêtement, sans pitié, lui avoue :
« Je ne l’avais pas vu ; c’est rien qu’un arbre mort ! »
