Claude Ferrandeix
Eclaircie
Souvent notre humeur sombre’ entêtée sans répit
Devant nos yeux descend’ un voile ténébreux
Puis déroule son film’ effrayant’ terrifiant.
L’on y voit une lande’ où les seuls personnages
Sont bourreaux flagellant’ des enfants ligotés.
Les gouffres et avens’ ouvrent leur bouche horrible
Sous le ciel où tournoient’ de livides flocons.
Des spectres arborins’ tordent leurs bras noueux.
De livides marais’ en miasmes s’évaporent.
C’est le Désespoir’ c’est la Douleur’ c’est l’Enfer.
Quelquefois la vision’ disparaît brusquement.
Le soleil resplendit’ la brume se dissipe.
L’or des rayons chatoie’ sur l’opale des flots.
Torrents et ruisseau’ fluent’ dans les bois luxuriants.
Tiarés’ magnolias’ hibiscus’ œillets’ tritomes
Chassent dans nos pensées’ perséas’ chrysanthèmes.
Des angelots vermeils’ aux longs cheveux lustrés
Se tenant par la main’ volent parmi les nues.
Lors’ en un court instant’ la vie renaît’ sublime.
C’est l’Espoir’ c’est le Bonheur’ c’est le Paradis.