Pierre Couchard

Venu à la poésie, quelque peu « par hasard » (ou peut-être pas), au moment de la retraite, pendant les années covid, après une carrière de prestataire indépendant dans les ressources humaines, recrutement et reclassement.

Si les poèmes sont écrits de façon plutôt classique, en vers et rimes, les sujets traités seraient plutôt sociologiques ou journalistiques, traitant le plus souvent de sujets d’actualité ou de phénomènes de société.

 

Les yeux brillants

Les yeux brillants de Liberté
Le visage enfin libéré
Belle Iranienne au sourire d’or
Loin des griffes de ses pandores

Bonheur pour elle qui a pu fuir
L’odieux régime de ces satyres
Tout droit venus du fond des âges
Pour enfermer son beau visage

Si quelques-unes ont cette chance
Dans des pays comme la France
D’être accueillies les bras ouverts
Bien trop là-bas vivent l’enfer

Quel courage ont toutes ces femmes
Qui luttent jusqu’à rendre l’âme
Contre un pouvoir obscurantiste
Qui depuis tant de temps persiste

Combien d’entre elles devront mourir
Pour que leurs sœurs aient le sourire
Que peut-on faire pour les aider
Dans ce combat tant justifié

Aller jusqu’à perdre la vie
Elles d’où vient tout enfant chéri
Quelle bravoure quel sens des valeurs
Tout de ces Dames à leur honneur

Soutenons-les quoi qu’il advienne
Et accueillons celles qui viennent
Agissons pour qu’un vent nouveau
Emporte au loin tous leurs bourreaux

Libre

Libre,
Je l’étais encore hier
Léger comme la poussière
Libre d’aller et venir
Sans que je n’aie à le dire

Libre,
Depuis, je ne le suis plus
Sombres barbares sont venus
Dans l’ombre je suis jeté
Au nom de « leur » Liberté

En enfer tout droit conduit
Chaque jour semble être nuit
La lumière devient ténèbres
L’horizon ligne funèbre

Les minutes sont des heures
Remplies d’angoisse et de peur
La crainte du lendemain
Résonne comme un refrain

Je suis envahi de froid
Tant me possède l’effroi
De la faim à la souffrance
Je pâtis de maltraitance

Déplacé les yeux bandés
Je ne puis me repérer
Plutôt que le son des bombes
Puis-je entendre les colombes

Mes frères m’ont-ils oublié
Essaient-ils de négocier
Vont-ils me sortir d’ici
De cela je les en prie

Si certains sont déjà morts
Naufragés du triste sort
D’autres sont toujours debout
Volontaires jusqu’au bout

Voici que tourne le vent
De toute part on entend
L’idée que vous échangiez
Otages et prisonniers

Quand l’histoire s’accélère
Vient le souffle du bon air
Demain je serai dehors
Comme un marin seul au port

Le plus beau et le plus dur
Un moment de bonheur pur
Voir les miens les enlacer
De tous si longtemps privé

Libre
Libre enfin, Libre demain
Pour quelle route quel chemin
Libre enfin, libre de penser
Pour que la Paix tant rêvée
Finisse par l’emporter

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